Université libre et ouverte pour l'apprentissage par les pairs
Contributeurs, mentors et apprenants
Trois types d'acteurs se croisent et interagissent dans le processus
éducatif de la P2PU : les contributeurs, les mentors et les apprenants.
Les deux premiers sont a priori les pairs qui ont de la connaissance à
revendre. Le contributeur proposant le cours comme un expert de contenu
et le mentor s'assurant de sa qualité et de celle de tout le processus
d'enseignement dans lequel il peut intervenir.
Il y a aussi les apprenants en quête de connaissance qui se sont inscrits et dont l'inscription a été validée.
Dans la réalité, il est difficile de se rendre compte de cette distinction entre les acteurs. En effet, les apprenants reçoivent dans leur boîte électronique une notification du lancement du module. Puis s'organisent des discussions autour du module en question dans un forum. Il n'y a pas de premier rôle, juste des échanges formatifs entre pairs qui confirment le slogan du P2PU : apprentissage pour tous, par tous et sur presque tout (Learning for everyone, by everyone, about almost anything).
Il y a aussi les apprenants en quête de connaissance qui se sont inscrits et dont l'inscription a été validée.
Dans la réalité, il est difficile de se rendre compte de cette distinction entre les acteurs. En effet, les apprenants reçoivent dans leur boîte électronique une notification du lancement du module. Puis s'organisent des discussions autour du module en question dans un forum. Il n'y a pas de premier rôle, juste des échanges formatifs entre pairs qui confirment le slogan du P2PU : apprentissage pour tous, par tous et sur presque tout (Learning for everyone, by everyone, about almost anything).
Sources :
Clique ici
Alison, plateforme localisée en Irlande qui offre également des cours gratuits, représente également un modèle intéressant. Spécialement destinée au "tiers-secteur", elle propose désormais plus de 300 cours gratuits pour des individus mais également accessibles aux centres de formation contre une rémunération raisonnable.
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Cours en ligne gratuits : on n'a encore rien vu
Le mouvement des REL (Ressources éducatives libres ou OER en anglais, Open Educative Resources) se porte relativement bien, surtout dans le monde anglo-saxon. Non seulement les OER sont mieux répertoriées que leurs homologues francophones, mais elles sont également produites par des institutions de grand renom qui, au-delà de la stratégie marketing et de visibilité que décèlent les esprits chagrins dans ces initiatives, assument leur responsabilité de leaders mondiaux en matière d'excellence éducative.Les diplômes des meilleures universités bientôt accessibles en ligne
Cette plateforme abritera aussi de véritables séquences pédagogiques
utilisant le matériel pré-existant ou créé pour l'occasion.
Les
étudiants pourront s'y inscrire librement... et passer les examens,
comme leurs pairs régulièrement inscrits au MIT de Boston.
Le coût
d'inscription sera minime. Si l'étudiant réussit, il obtiendra un nombre
de crédits équivalent à celui que fournit le même cours en présence.
Le fait que les étudiants du MIT doivent suivre un cursus académique rigoureux avant d'obtenir leur diplôme constitue un autre contraste frappant avec d'autres institutions d'élite".
Le fait que les étudiants du MIT doivent suivre un cursus académique rigoureux avant d'obtenir leur diplôme constitue un autre contraste frappant avec d'autres institutions d'élite".
Bien se former hors des plus grandes universités, c'est aussi possible
Dans de nombreux pays, à côté des dispositifs éducatifs publics ou privés certifiés, on trouve des organisations qui proposent une éducation alternative, tant dans ses modalités de distribution que dans ses contenus. L'écosystème éducatif en ligne suit le même modèle : à côté des cours en ligne offerts par les institutions, se déploie toute une galaxie de mouvements d'éducation populaire pourrait-on dire, sans but lucratif, qui proposent des contenus de qualité et des communautés d'apprentissage très vivantes. La Peer to Peer University en est un bon exemple.Alison, plateforme localisée en Irlande qui offre également des cours gratuits, représente également un modèle intéressant. Spécialement destinée au "tiers-secteur", elle propose désormais plus de 300 cours gratuits pour des individus mais également accessibles aux centres de formation contre une rémunération raisonnable.
Cours en ligne gratuits : on n'a encore rien vu
Tout cela fait un peu tourner la tête, tant ces initiatives font
entrevoir un monde nouveau de possibilités d'études, où que l'on se
trouve... et à condition de parler anglais.
Où sont les initiatives
francophones similaires ?
Elles n'existent pas. Certes, la France avance
timidement vers la création d'une véritable université technologique en ligne, susceptible de délivrer des cours et des crédits à tous ceux qui veulent apprendre, quelle que soit leur condition.
Certes, un nombre croissant d'enseignants mettent leurs cours à disposition de tous,
et reçoivent ensuite des remerciements de toutes sortes de gens.
Mais
on manque cruellement en France de vision stratégique et de leaders
capables d'entraîner les autres sur le chemin du déverrouillage des
contenus et des diplômes.
C'est vraiment dommage, car le nombre de
personnes qui ont soif d'apprendre ne fait que grandir
Opportunité pour la motivation et pour la formation tout au long de la vie : les badges ouverts
19 juin, 2012 — Jean-Marie Gilliot
Jusqu’à présent, on pouvait gagner des badges dans un jeu, sur un
site précis, pour le fun ou pour la gagne. Et puis, si on voulait faire
quelque chose d’équivalent ailleurs, il ne nous restait plus qu’à
recommencer.
Moins facile à obtenir, un diplôme ou un certificat, donne droit à un document unique, dont il est difficile (voire impossible) d’obtenir une copie.
Pour pouvoir démarrer, il est nécessaire de passer par une évaluation des diplômes précédents.
Pour obtenir des crédits dans une autre université, il est nécessaire de faire valider son parcours par son université d’origine.
Ensuite, la validation des connaissances ultérieures s’avère compliquée, et la formation tout au long de la vie (FTLV) pourtant affirmée comme indispensable dans le cadre d’un rallongement des carrières, passe souvent par un processus complexe.
Aucun rapport entre tout cela ? Et pourtant, il s’agit bien de valider par un organisme extérieur l’acquisition de connaissances, voire de compétences et de pouvoir les valoriser auprès de tiers pour continuer Son parcours propre (et librement choisi).
Pour faciliter cette construction, pour permettre à chaque institution, à chaque site de proposer des badges (cela recouvre aussi bien un passage de niveau dans un jeu, qu’un niveau d’acquisition de connaissances sur un site didactique, qu’une UV ou un diplôme dans une université prestigieuse), la fondation Mozilla propose Open Badges, une infrastructure complète, ouverte et décentralisée permettant aux institutions et aux sites de délivrer des badges et de les valider, aux personnes de les accumuler, et de les afficher.
On voit bien l’intérêt pour permettre aux personnes de se construire des courses au trésor de badges, facteur de motivation reconnu auprès des jeunes.
L’aspect ludique, validation d’acquisition avec des retours tangibles est une option intéressante pour outiller l’évaluation formative et la ludifier.
En tout cas dans le domaine de l’apprentissage de la programmations cela marche, avec 500 000 inscrits en un mois à la Codacademy. C’est un facteur de motivation étonnant pour nos jeunes.
Remarque : Forcément on utilise des procédés qui vont dans le sens de la mouvance des jeunes, ce n 'est pas pour cela que le procédé doit être validé.
Pour ma part je délivrai un badge de "la connerie" aux instigateurs de ce procédé !!!
Il est à mon sens fort difficile de valider une formation informelle qui de part nature est hors norme.
La question importante est dois-je normaliser un concept qui de part nature se veut différent des modèles de représentation que l'on se fait de l'apprentissage ?
La question doit être débattue avec les personnes qui souhaitent se former autrement que par la filière de l'apprentissage normal.
La question que l'on devrai mettre en exergue est : Pourquoi les étudiants ou les apprenants en ont-ils marre des enseignements qui ne correspondent pas aux exigences ou réalités productives en milieu d'entreprise?
De manière plus professionnelle pour permettre de développer ses compétences tout au long de la vie, l’idée est également séduisante. Une telle infrastructure doit permettre à chacun de valoriser des parcours plus personnels, et de les justifier auprès d’employeurs potentiels. Cela devrait permettre à terme d’ouvrir les curriculums pour plus de flexibilité, de faciliter les équivalences internationales, et de permettre de valider simplement les acquis.
On peut également imaginer des sites de validation et de certification indépendants. Smarterer en est un prototype, en permettant des valider des connaissances d’outils du Web qui peuvent intéresser des entreprises (en tout cas, c’est leur discours: « show what you know »).
La question de la reconnaissance sera centrale, dès les effets de mode et d’essai passés.
J’avoue que l’idée de mélanger médailles de jeu, et diplômes dans le même pot commun m’a fait tout drôle et en suivant les différents liens sur les OpenBadges, j’ai parfois eu l’impression de tomber sur des jeux (sérieux;-) ) pour gamins.
Mais après tout pourquoi pas, le Web regorge de systèmes où l’on trouve de tout, les croisements permettant d’ouvrir de nouvelles opportunités.
Bien entendu, cela n’empêchera pas de construire des portfolios, pour valoriser des expériences plus personnelles, et professionnelles, tout en mettant de l’humain dans le système.
Si vous êtes tentés, il est d’ores et déjà possible de délivrer des badges (voir : Open Badges: Want to Make Your Own Badges by Hand? Here’s How). Les pin’s numériques vont ils devenir à la mode ? Quand on voit le succès des twibbons affichés pour toute sorte de cause, on peut le penser. Surtout si ces insignes font sens.
Un vraie opportunité pour soutenir la motivation, une solution ouverte pour la certification tout au long de la vie, un moyen pour les institutions de se faire reconnaître. Une bonne solution technologique qui peut devenir une cause à soutenir.
Remarque : la motivation ne se décrète pas ou l'a ou on l'a pas et elle est difficilement quantifiable et mesurable.
La motivation chez l'apprenant est facilité par le charisme du professeur.
Je pense comme Marcel LEBRUN qu'il faut un apprentissage inversé ou Flipped Classerom.
Les apprenants regardent des vidéos, des sites internet chez eux.
Communiquent entre apprenants et professeur à partir de plateformes d'apprentissage à distance ou par blogs, wikis, visio-conférences.
De retour en présentiel les apprenants se mettent par groupent d'affinités et le professeur lui favorise la participation, la production, il est le régulateur de l'apprentissage des apprenants.
Crédits photos :
Techlaration badge par Lucius Kwok – licence CC-by-sa
Badges & pins par david roessli – licence CC-by-nc-sa
Sources du billet : Jean-Marie Gillot ici
Moins facile à obtenir, un diplôme ou un certificat, donne droit à un document unique, dont il est difficile (voire impossible) d’obtenir une copie.
Pour pouvoir démarrer, il est nécessaire de passer par une évaluation des diplômes précédents.
Pour obtenir des crédits dans une autre université, il est nécessaire de faire valider son parcours par son université d’origine.
Ensuite, la validation des connaissances ultérieures s’avère compliquée, et la formation tout au long de la vie (FTLV) pourtant affirmée comme indispensable dans le cadre d’un rallongement des carrières, passe souvent par un processus complexe.
Aucun rapport entre tout cela ? Et pourtant, il s’agit bien de valider par un organisme extérieur l’acquisition de connaissances, voire de compétences et de pouvoir les valoriser auprès de tiers pour continuer Son parcours propre (et librement choisi).
Pour faciliter cette construction, pour permettre à chaque institution, à chaque site de proposer des badges (cela recouvre aussi bien un passage de niveau dans un jeu, qu’un niveau d’acquisition de connaissances sur un site didactique, qu’une UV ou un diplôme dans une université prestigieuse), la fondation Mozilla propose Open Badges, une infrastructure complète, ouverte et décentralisée permettant aux institutions et aux sites de délivrer des badges et de les valider, aux personnes de les accumuler, et de les afficher.
On voit bien l’intérêt pour permettre aux personnes de se construire des courses au trésor de badges, facteur de motivation reconnu auprès des jeunes.
L’aspect ludique, validation d’acquisition avec des retours tangibles est une option intéressante pour outiller l’évaluation formative et la ludifier.
En tout cas dans le domaine de l’apprentissage de la programmations cela marche, avec 500 000 inscrits en un mois à la Codacademy. C’est un facteur de motivation étonnant pour nos jeunes.
Remarque : Forcément on utilise des procédés qui vont dans le sens de la mouvance des jeunes, ce n 'est pas pour cela que le procédé doit être validé.
Pour ma part je délivrai un badge de "la connerie" aux instigateurs de ce procédé !!!
Il est à mon sens fort difficile de valider une formation informelle qui de part nature est hors norme.
La question importante est dois-je normaliser un concept qui de part nature se veut différent des modèles de représentation que l'on se fait de l'apprentissage ?
La question doit être débattue avec les personnes qui souhaitent se former autrement que par la filière de l'apprentissage normal.
La question que l'on devrai mettre en exergue est : Pourquoi les étudiants ou les apprenants en ont-ils marre des enseignements qui ne correspondent pas aux exigences ou réalités productives en milieu d'entreprise?
De manière plus professionnelle pour permettre de développer ses compétences tout au long de la vie, l’idée est également séduisante. Une telle infrastructure doit permettre à chacun de valoriser des parcours plus personnels, et de les justifier auprès d’employeurs potentiels. Cela devrait permettre à terme d’ouvrir les curriculums pour plus de flexibilité, de faciliter les équivalences internationales, et de permettre de valider simplement les acquis.
On peut également imaginer des sites de validation et de certification indépendants. Smarterer en est un prototype, en permettant des valider des connaissances d’outils du Web qui peuvent intéresser des entreprises (en tout cas, c’est leur discours: « show what you know »).
La question de la reconnaissance sera centrale, dès les effets de mode et d’essai passés.
J’avoue que l’idée de mélanger médailles de jeu, et diplômes dans le même pot commun m’a fait tout drôle et en suivant les différents liens sur les OpenBadges, j’ai parfois eu l’impression de tomber sur des jeux (sérieux;-) ) pour gamins.
Mais après tout pourquoi pas, le Web regorge de systèmes où l’on trouve de tout, les croisements permettant d’ouvrir de nouvelles opportunités.
Bien entendu, cela n’empêchera pas de construire des portfolios, pour valoriser des expériences plus personnelles, et professionnelles, tout en mettant de l’humain dans le système.
Si vous êtes tentés, il est d’ores et déjà possible de délivrer des badges (voir : Open Badges: Want to Make Your Own Badges by Hand? Here’s How). Les pin’s numériques vont ils devenir à la mode ? Quand on voit le succès des twibbons affichés pour toute sorte de cause, on peut le penser. Surtout si ces insignes font sens.
Un vraie opportunité pour soutenir la motivation, une solution ouverte pour la certification tout au long de la vie, un moyen pour les institutions de se faire reconnaître. Une bonne solution technologique qui peut devenir une cause à soutenir.
Remarque : la motivation ne se décrète pas ou l'a ou on l'a pas et elle est difficilement quantifiable et mesurable.
La motivation chez l'apprenant est facilité par le charisme du professeur.
Je pense comme Marcel LEBRUN qu'il faut un apprentissage inversé ou Flipped Classerom.
Les apprenants regardent des vidéos, des sites internet chez eux.
Communiquent entre apprenants et professeur à partir de plateformes d'apprentissage à distance ou par blogs, wikis, visio-conférences.
De retour en présentiel les apprenants se mettent par groupent d'affinités et le professeur lui favorise la participation, la production, il est le régulateur de l'apprentissage des apprenants.
Sources du Flipped Classeroom ici
Crédits photos :
Techlaration badge par Lucius Kwok – licence CC-by-sa
Badges & pins par david roessli – licence CC-by-nc-sa
Sources du billet : Jean-Marie Gillot ici